Libération

7 mai 1945 : l’acte de reddition de la Poche de Lorient est signé
5 août 1944 - Libération de Gourin

Le samedi 5 août 1944, à 8 h, un ronflement annonce, dans la côte de Landevec, l’imminente arrivée d’engins de guerre. La population s’interroge. S’agit-il d’un convoi allemand ou des libérateurs américains. Rapidement le doute est levé. Ce sont les Américains. Ils arrivent, ils sont là. Les chars américains de la 6e division blindée arrivent au carrefour central, accueillis par la foule des Gourinois. Cependant les véhicules blindés ne s’arrêtent pas. Ils tournent et s’éloignent en direction de Châteauneuf du Faou pour continuer vers Brest. « Gourin est libéré le 5 août, vive les Américains, Welcome, à bas Hitler », s’exclame alors Joseph Vetel, membre de la résistance.

Fausse nouvelle

Vers midi demi panique : il parait que les soldats allemands remonteraient vers Le Faouët et Gourin. Alertés, des combattants des forces américaines partent en exploration sur la route du Faouët. Quelques chars prennent position mais rien. Ils ne reviendront plus.

Le speaker de Radio-Londres

Le lundi 7 septembre Jean Marin, speaker de Radio-Londres, ici devant le quartier général de la résistance (le café Le Coz, actuellement restaurant Kébab) est venu rendre hommage aux résistants des Montagnes Noires, au nom du Général De Gaulle.

Jean Marin, speaker de Radio-Londres

1er acte de résistance

Le 19 juin 1940 les allemands entrent dans Gourin. Les Gourinois acceptent difficilement la défaite. Le souvenir de la guerre 14-18 est encore très présent dans les mémoires. Très vite quelques noyaux de résistance se forment dans la région. Beaucoup de jeunes sont obligés de renoncer à leurs études car les forces d’occupation se sont installées dans les écoles et les internats, notamment au lycée saint Yves. Dans certains milieux opportunistes on sent pointer l’admiration pour ces soldats bien disciplinés qui sont déjà présents aux portes de Moscou et de Léningrad. Cet état de fait pousse les jeunes à se rebeller. Le 14 juillet 1941, conformément aux directives du Général De Gaulle, Gourin s’éveillait face à l’oppression ennemie. Le premier acte de résistance des Gourinois fut de défiler dans les rues de la ville, pour aller fleurir le monument aux morts de la guerre 14-18 et manifester leur réprobation à l’occupant et leurs complices. Le lendemain plusieurs manifestants furent arrêtés et le couvre-feu fut instauré. Dès cette première manifestation publique, les divers mouvements, et réseaux s’organisent pour la libération de la région. Quand les allemands commencèrent à appeler les jeunes pour le service de travail obligatoire, beaucoup d’entre eux rejoignirent le maquis pour échapper au départ en Allemagne.

Combat de l’ombre

Certains devront travailler dans les entreprises de la région au service de l’occupant. Eux aussi prirent part au combat de l’ombre par le sabotage discret du matériel ennemi. Après l’entrée en guerre des américains des officiers alliés ont été parachutés dans la région. Le pays de Gourin fut particulièrement actif dans la recherche d’hébergement et le rapatriement des aviateurs alliés abattus sur la région. Suite au harcèlement continu des résistants les allemands se retranchèrent dans les poches de Brest, Lorient et Saint Nazaire ce qui facilita la pénétration des alliés en centre Bretagne. Les résistants Gourinois continuèrent les combats sur les fronts de Brest et Lorient jusqu’à la capitulation du dernier bastion nazi.